Soirée "Victor le Magnifique"

Rencontre avec Victor Hugo

Salle des Festins du Palais Jacques Cœur 

 

Le Mardi 13 Juin 2023 à 19 h 

 

« SOIRÉE RENCONTRE AVEC HUGO »

Mardi 13 juin, à 19 heures, dans la superbe salle des festins du Palais Jacques-Cœur, a eu lieu la clôture de la saison artistique de « Double Cœur ». Plus de cent-vingt personnes ont assisté au montage poétique et musical proposé par deux comédiens, Laurent Loiseau et Gilles Magréau, avec le talentueux support du violon de Michaella Arlicot, formée au Conservatoire National de Prague.

Après la lecture du prologue et de l’épilogue de « Victor le Magnifique », pièce de théâtre en alexandrins contant la vie de Victor Hugo et qui vient d’être publiée en bande dessinée avec le concours financier de l’association « Double Cœur », (texte de Gilles Magréau, dessins de Jérôme Lavoine), la rencontre se poursuivait avec des extraits du discours prononcé par le député Hugo, à la tribune de l’Assemblée Nationale, le 17 juillet 1851. Ce jour-là, il va parler plus de quatre heures ! Son but ? Convaincre ses collègues de ne pas voter les pleins pouvoirs à Louis-Napoléon Bonaparte…Six mois plus tard : coup d’état du 2 décembre !

Entre quatre passages de ce discours, étaient intercalés neuf poèmes issus des « Châtiments », que Victor Hugo publiera en novembre 1853. Le poète, proscrit, s’est installé à Jersey : il veut y créer « une citadelle d’écrivains d’où nous bombarderons le Bonaparte » !

De fait, à la lumière de ces poèmes, le public a découvert toutes les prémonitions dont Hugo faisait preuve lors de son discours, concernant les exactions, les proscriptions, les déportations dont se rendra responsable le Second Empire.

Un exemple, à la tribune, Hugo dénonce « Paris et Lyon mis en surveillance, l’amnistie refusée, la transportation aggravée, la déportation votée, des gémissements à la kasbah de Bône, des tortures à Belle-Isle, des casemates où l’on ne veut pas laisser pourrir des matelas, mais où on laisse pourrir des hommes ! » Un an plus tard, en juillet 1852, Hugo dédie un poème à Pauline Roland, qu’on déportera en Algérie :

« Ces femmes qu’on envoie aux lointaines bastilles,

Peuple, ce sont tes sœurs, tes mères et tes filles !... »

 

 

Au cours de la soirée, les deux acteurs ont multiplié les exemples des méfaits de ce pouvoir absolu qui durera…19 ans, jusqu’à la défaite de Sedan, qui marquera la fin de l’exil pour l’indomptable poète.

Le contrepoint musical apporté par le violon créait une atmosphère magnifique pour mettre en valeur la verve poétique d’Hugo. Le public, à la fin de la représentation, n’a d’ailleurs pas ménagé ses applaudissements aux trois interprètes…Bref, une bien belle soirée de clôture de la saison proposée par « Double Cœur ».

« Rendez-vous en septembre, à la fête des associations, pour y découvrir les étapes de la saison prochaine. Notez dès maintenant le 15 octobre prochain, pour un concert dédié à Jean Ferrat, dans la cathédrale de Bourges, afin de célébrer les 60 ans de la Maison de la Culture » : ainsi le président François Carré a-t-il glissé au public que les adhérents seraient prioritaires…Qu’on se le dise et…bonnes vacances !

 

Gilles Magréau

23 juin2023

 

Photos --->. icone jpeg @ @@@